Il s’agit de créer une valve naturelle avec les tissus du patient et de permettre au liquide excédentaire de s’évacuer par ce biais.

L’espace d’évacuation du liquide crée par la chirurgie est en « sous-conjonctival » et partiellement en « sous-scléral ». La conjonctive et la sclère correspondent aux différentes couches qui constituent la zone  blanche de l’œil qui entoure la zone colorée, l’iris (bleu, vert ou marron selon les individus) protégée par la cornée (hublot transparent). La zone de choix pour la chirurgie du glaucome est la zone blanche sous la paupière supérieure.

Attention : à la différence de la chirurgie de la cataracte, où le résultat visuel se ressent très rapidement, la chirurgie de la pression n’améliore pas la vision. Au contraire, celle ci est souvent moins bonne dans les deux mois qui suivent la chirurgie. Par ailleurs, des réglages comprenant la réalisation de lasers, de points de sutures, d’injections peuvent être nécessaires pour l’obtention d’une tension oculaire satisfaisante et font partie intégrante de la prise en charge. Ils ne correspondent en aucun cas à des complications. Le suivi post-opératoire de la chirurgie filtrante est contraignant pour ces raisons là.

Une fois la chirurgie réalisée, il faut poursuivre la surveillance toute sa vie.
Le site opératoire peut en effet se boucher et de nouveaux réglages à type de lasers ou d’injections sont parfois nécessaire plusieurs mois voire années après. Dans certains cas, le site opératoire peut fuir. Il existe alors un risque infectieux et il faut réparer la zone concernée.

Compte tenu de tout cela, on ne propose la chirurgie que lorsque le traitement médical n’est plus assez efficace, non toléré, que le glaucome continue à progresser malgré un traitement optimal ou s’il est très avancé. C’est à dire quand le bénéfice de la chirurgie est supérieur au statu quo.

Il existe plusieurs techniques dont l’indication, laissée à l’appréciation du chirurgien, dépend du stade du glaucome et du degré d’ouverture de l’angle irido-cornéen :

La trabéculectomie et la microtrabéculectomie : le chirurgien ouvre la conjonctive, réalise un volet dans l’épaisseur de la sclère puis crée un petit trou qui communique avec l’intérieur de l’œil et laisse passer l’humeur aqueuse (le liquide de l’œil). L’importance du flux est régulée grâce à un fil qui ferme le volet scléral. 

La sclérectomie : le chirurgien ouvre la conjonctive et réalise un volet scléral mais laisse une membrane très fine (invisible à l’œil nu) plutôt que d’effectuer un trou. Cette membrane laisse passer le liquide intra-oculaire et permet de limiter l’importance du flux d’humeur aqueuse. Le fil pour réguler l’importance du flux n’est alors pas indispensable.

Ces chirurgies peuvent être réalisées seules ou dans le même temps que la cataracte.

Vous trouverez ici une explication détaillée sur le déroulement et les complications potentielles de cette chirurgie. https://www.sfo.asso.fr/files/files//FICHE-INFO-PATIENT_/3_Chirurgie_filtrante.pdf

Attention, à la différence de la chirurgie de la cataracte, la chirurgie de la pression n’améliore pas la vision. Au contraire, celle ci est souvent moins bonne dans les deux mois qui suivent la chirurgie. Par ailleurs, des réglages comprenant la réalisation de lasers, de points de sutures, d’injections peuvent être nécessaires pour l’obtention d’une tension oculaire satisfaisante. Il faut savoir que le suivi post-opératoire est contraignant.

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